Ce n'est pas encore cette année que mon 33 aura remonté la Gironde jusqu'à Pauillac…, mais comme tous les ans, à la Toussaint j'ai franchi les portes du cimetière et aussi traîné sur le port. L'occasion de voir quelques bateaux, dont un Symphonie, à l'abandon. La pollution de l'air a fait son œuvre. Quel drame se cache derrière ? L'âge, la maladie ou pire…
Sur les quais, il y a un chantier naval et quelques propriétaires qui travaillent à remettre en état leurs bateaux. Je suis toujours admiratif devant ces personnes qui entreprennent ces chantiers de " refit " comme on dit maintenant.
Ce bateau est un plan Sergent, un seul exemplaire construit pour la course chez Nautic Saintonge à Saujon (17). Pour la petite histoire, j'ai traîné, petit garçon, dans ce chantier qui a d'abord produit des bateaux en bois. Magnifiques unités en lamellé-collé, puis le plastique fera son entrée. On peut encore voir quelques NS, dont le 44. Je me souviens aussi de ce magnifique Scampi ! Les bateaux étaient mis à l'eau dans le port de Ribérou. Aujourd'hui, ce ne serait plus possible, le pont de la voie de contournement limite l'accès.
Tant qu'à notre plan Sergent, ses plis d'acajou ont subi l'agression du temps et les effets des infiltrations d'eau ! Aujourd'hui, la rareté et le prix du bois font que le propriétaire utilise du contreplaqué mais il prend autant de soin à ajuster son travail.