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Contamination gazole

Les bactéries dans le gazole : un risque à prendre au sérieux. Et oui, non seulement c’est sale et ça pue, mais en plus dans le gazole voilà que j’ai découvert qu’il y avait une activité microbiologique. Ce sont des bactéries, des champignons ou des levures. Ces organismes sont présents dans tous les produits pétroliers.

gazole_contamineIl n’y a aucun risque de dégât pour autant que le nombre de micro-organismes reste limité à moins de 500 unités par ml. Toutefois, la présence d’eau combinée à une température élevée (20 à 40°C) peut entraîner une forte croissance microbienne pouvant être à l’origine de la dégradation du gasoil. Notons que cette croissance microbienne n’a pas lieu en dessous de 8°C et au-dessus de 60°C. Malgré tout, le printemps et l’automne sont les périodes présentant le plus de risques de contamination.


La croissance microbienne se produit au niveau d’un film séparant le gazole de l’eau, film qui se crée en raison de la densité différente de ces deux liquides qui ne s’homogénéisent pas spontanément. Dans la forme aiguë du développement, on observe la formation de viscosités suffisamment épaisses pour boucher les filtres et les canalisations.

Des produits dérivés de ces organismes peuvent occasionner une dégradation de la couleur, des composés corrosifs et des mauvaises odeurs.

Il n’y a aucun risque de dégât pour autant que le nombre de micro-organismes reste limité à moins de 500 unités par ml. Toutefois, la présence d’eau combinée à une température élevée (20 à 40°C) peut entraîner une forte croissance microbienne pouvant être à l’origine de la dégradation du gasoil. Notons que cette croissance microbienne n’a pas lieu en dessous de 8°C et au-dessus de 60°C. Malgré tout, le printemps et l’automne sont les périodes présentant le plus de risques de contamination.


La croissance microbienne se produit au niveau d’un film séparant le gazole de l’eau, film qui se crée en raison de la densité différente de ces deux liquides qui ne s’homogénéisent pas spontanément. Dans la forme aiguë du développement, on observe la formation de viscosités suffisamment épaisses pour boucher les filtres et les canalisations. Des produits dérivés de ces organismes peuvent occasionner une dégradation de la couleur, des composés corrosifs et des mauvaises odeurs.

Les causes du phénomène :

Cette situation découle en fait des nouvelles réglementations et de la pratique des pétroliers qui imposent une faible teneur en soufre depuis 2004, dommage ! celui-ci est l’ennemi naturel des micro-organismes. S’y ajoute le mélange obligatoire de bio diesel ainsi qu’un raffinage encore plus poussé pour retenir d’autres éléments du pétrole qui intéresse l’industrie qui a pour conséquence d’augmenter la dissolution de l’eau dans le gazole, de même que l’adjonction de produits évitant le phénomène de mousse au remplissage. La situation ne fait donc que s’aggraver et il convient de prendre nos précautions

Les conséquences

Cette activité microbienne qui peut se développer très rapidement forme un ensemble visqueux qui prolifère et bouche les canalisations.
Cette viscosité s’insinue dans les tuyauteries, les coudes et empêche l’alimentation du moteur; celui-ci souffre d’une sous alimentation chronique, entraînant une carburation défectueuse puis la panne.
Il est très difficile de se débarrasser de cette contamination, car si l’on peut nettoyer les réservoirs, on ne peut démonter la totalité du circuit d’alimentation en carburant et les bactéries, cachées dans les endroits inaccessibles prolifèrent à nouveau.
Il ne faut pas se dire que l’on est à l’abri du phénomène au prétexte qu’on ne s’alimente que dans des endroits sérieux.
Tout d’abord, parce qu’en voyage on ne connaît pas l’état d’entretien de la cuve du pompiste et qu’ensuite celui-ci n’est pas forcément le seul responsable de l’infection.

L’eau à l’origine du phénomène

Les bactéries se trouvent à l’état latent et en faible quantité dans le gazole. Pour se développer, elles ont besoin d’eau et d’une température agréable.
L’eau est produite dans nos réservoirs essentiellement par la condensation et arrive par l’air des évents ou lors du remplissage du réservoir. Moi qui ai pratiqué l’aviation légère j’ai toujours été étonné par la quantité d’eau purgée chaque matin dans les réservoirs, c’est impressionnant !
Certains vous diront qu’il faut maintenir constamment plein nos réservoirs pour éviter ce phénomène. En saison, c’est pratiquement impossible et excessivement contraignant. Cette recette ne peut donc s’appliquer que pendant la période d’hivernage.
Nous sommes donc en présence de phénomènes naturels totalement inévitables. S’ajoutent encore à ces phénomènes et dans certaines régions une pollution d’un autre ordre, qui entraîne aussi la dégradation du carburant comme la pollution par les boues et les particules diverses.
Les tests ont le plus souvent démontré l’existence d’une triple contamination, à la fois par les bactéries, les moisissures et les substances étrangères.

Les traitements chimiques

matchemLe premier traitement est fait le plus souvent par les pétroliers eux mêmes qui ajoutent en additif des biocides comme le Kathon ou encore l’EPX55 O. Les pétroliers ont en effet intérêt à livrer un gazole propre, mais ils ne garantissent une absence de bactéries que pendant 40 jours.
De votre côté, vous pouvez utiliser par précaution un biocide vendu dans le commerce comme le Bactfuel, anti bactéries, de Mat’chem qui peut également se combiner avec Combifuel, anti-eau, pour une plus grande efficacité.

Attention, l’efficacité de ces produits se dégrade dans le temps et par ailleurs il est préférable de mettre des gants lors de leur manipulation car ce sont de puissants fongicides.

Il faut absolument les verser dans le réservoir au moment où vous remettez du carburant. Le dosage sera optimisé en fonction de la quantité de gazole que vous mettez.Les traitements physiques
Les traitements chimiques sont certes efficaces pour les bactéries et les moisissures mais ils n’éliminent pas totalement les boues et les dépôts. De plus, il peut y avoir redondance entre les différents traitements chimiques ceux du pétrolier et ceux du consommateur. On peut même s’interroger sur la compatibilité entre tous ces produits.
Au moment de redémarrer le moteur de mon précédent bateau, j’ai constaté que le gazole n’arrivait pas au filtre. J’ai donc commencé à nettoyer le circuit de carburant, mais il s’encrassait à chaque fois que je rebranchais la conduite au réservoir. Il a fallu démonter le réservoir. Pour nettoyer la vase fixée au fond, j’ai mis un mélange d’essence pure et de graviers, et j’ai secoué le réservoir pendant dix minutes pour décoller toute la merdouille.
Alors pourquoi pas un traitement physique en complément des produits chimiques pour obtenir un gazole optimal qui réduira la consommation en améliorant la performance du moteur.

 algaexJ’ai découvert un système qui repose tout simplement sur l’effet produit par un champ magnétique puissant sur le carburant. Comme les systèmes anticalcaire sur les canalisations d’eau chaude, le gazole passe à travers un anneau aimanté. Au passage, les bactéries seraient momentanément désagrégées et dans un état instable. Finalement, elles sont entraînées vers la chambre de combustion pour y être brûlées.

Attention, ce système ne protégera que votre moteur, mais la prolifération bactérienne se poursuivra dans les réservoirs voire le bout de canalisation en amont du dispositif.

En effet, l’anneau magnétique devrait permettre de brûler une partie des bactéries, mais celles ci continueront à s’amuser dans vos tuyauteries. Certes, il existe des systèmes plus complexes pour éliminer l’eau du réservoir en continu mais cela dépasse les besoins de nos bateaux.

Conclusion

Evitez de conserver trop longtemps le carburant essence ou gazole. Le long stockage favorise la contamination des produits pétroliers. Pas facile quand on est passionné par la voile !!!
Grâce à son réservoir de 140l un voilier d'aujourd'hui, dispose d’une grande autonomie. Revers de la médaille, il ne faut donc pas oublier de traiter ce volume de carburant que ce soit avec un produit chimique ou par un traitement physique à base de champ magnétique. Dernier conseil, avant l’hivernage, n’oubliez pas de faire le plein pour éviter la condensation dans le réservoir.

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