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Etiquette navale |
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7. Pavillons
Le pavillon est probablement la première caractéristique visible d’un navire. A l’époque de la marine à voile, c’était la seule manière de savoir s’il s’agissait d’un ami ou d’un ennemi. Aujourd’hui, cela permet de savoir aussi si le navire est en détresse, s’il veut communiquer avec vous ou si le skipper est à bord par exemple.
Nous vous indiquons que l’étiquette navale demande à ce que les pavillons autres que les couleurs soient envoyés ferlés, l’ouverture ne s’effectuant qu’une fois la drisse à bloc. Le pavillon national est envoyé ouvert.
Après avoir lu ces quelques lignes, vous reconnaitrez entre tous les bateaux de la famille de Raoul. Envoyez nous des photos, que nous puissions partager votre hilarité.
Pavillon national
En navigation ou au port sur les bateaux à moteur ou les voiliers, le pavillon national est arboré à la poupe sur le couronnement soit au centre soit sur tribord. Il est hissé sur un mâtereau prévu à cet effet, pas un reste de manche à balai ou autre vil bout de bois. Ce digon sera verni avec soin et entretenu de même. Le mâtereau peut être incliné vers l'arrière pour mieux présenter le pavillon avec peu ou pas de vent.
Au port, l’étiquette navale demande qu’aucun pavillon ne batte entre le coucher du soleil et le lever du soleil, soit en France au plus tard 20h et 08h du matin au plus tôt. Laisser un pavillon national de nuit constitue un manque de respect envers les couleurs nationales. Plus généralement, en l’absence d’équipage à bord, aucun pavillon ne devrait battre.
Dès qu’on navigue, l’étiquette navale suggère fortement d’arborer le pavillon national. En cas d’oubli, vous ne risquez pas une amende. Mais pensez-y, cela fait tellement plaisir à nos jeunes équipiers. Au minimum, en navigation, vous hisserez le pavillon national lorsqu’un bateau officiel (police, douane, etc.) s’approche. Il est recommandé de le hisser également de nuit. L’usage demande que les couleurs soient descendues lentement au 2/3 de la hauteur, le pavillon étant gardé ainsi jusqu’à ce que l’autre ait répondu ; on l’envoie alors à nouveau à bloc. Lorsque le pavillon national est arboré sur la poupe du navire, il sera difficile de saluer selon cet usage. On pourra, à défaut, étouffer les couleurs et les redéployer.
Un navire militaire se salue en principe deux fois, mais souvent il ne vous a pas vu et ne répondra pas systématiquement. Il y a cependant de belles surprises qui peuvent nous réjouir et donner toute sa valeur à cette facette de l’étiquette navale.
Le pavillon national se met en berne lorsqu’il y a un deuil, voire un mort à bord. Dans un tel cas, le pavillon national se hisse à mi-hauteur. L’étiquette demande que si un deuil est ainsi honoré, les autres navires en fassent de même en se mettant en berne également. Dans le cas du pavillon porté à la poupe sur une hampe
On ne doit jamais mettre deux pavillons nationaux l’un en dessous de l’autre, ce serait une injure pour celui placé au niveau inférieur.
A l'étranger, dès l'entrée dans les eaux territoriales, vous enverrez sur la drisse de barre de flèche tribord le pavillon national du pays visité, appelé pavillon de courtoisie. Sur un bateau à moteur, vous devrez prévoir un mâtereau, pourvu de deux drisses à bâbord et à tribord, celui-ci vous permettra d’arborer tous les pavillons nécessaires pour respecter l’étiquette navale. Le pavillon de courtoisie est plus petit que le pavillon national.
Le pavillon de Club (ou guidon) :
Comme vous êtes fier de votre club, l'étiquette navale vous oblige à le porter aux nues, c'est-à-dire au point le plus haut du bateau. Comme son installation est une contrainte, il est permis de l'y laisser à poste tant que le bateau est utilisé. On l'appelle guidon, car sa forme est triangulaire (battant = 2 guindant). Comme nos têtes de mâts deviennent de plus en plus encombrées d'antennes et accessoires en tout genre, vous êtes autorisé à envoyer le guidon de l’APSC sur une drisse placée sous les barres de flèche bâbord. Sur un bateau moteur, vous pourrez installer un mâtereau spécifique à l’étrave, s’il n’y a pas de mât. |
Comme vous êtes fier de votre association, l'étiquette vous oblige à la porter aux nues, c'est-à-dire au point le plus haut du bateau. Comme son installation est une contrainte, il est permis de l'y laisser à poste tant que le bateau est utilisé. On l'appelle guidon, car sa forme est triangulaire (battant = 2 guindant). Comme nos têtes de mâts deviennent de plus en plus encombrées d'antennes et accessoires en tout genre, vous êtes autorisé à envoyer le guidon de l’APSC sur une drisse placée sous les barres de flèche bâbord. Sur un bateau moteur, vous pourrez installer un mâtereau spécifique à l’étrave, s’il n’y a pas de mât.
Pavillon de propriétaire
Ce pavillon qui indique la présence du propriétaire à bord de son yacht est porté sur tribord, aujourd’hui sur une drisse en-dessous des barres de flèche, à tribord s’il n’y a pas de pavillon de courtoisie, sinon à bâbord. Pour signaler que Madame est à bord, les Américains envoient un pavillon particulier. Dans les pays anglo-saxons en général, on envoie un pavillon blanc à la place du pavillon de propriétaire pour indiquer que l’on est à table et que l’on ne reçoit pas. On peut utiliser une serviette blanche. Heureusement Raoul ne connait pas cette tradition… Mais bon, il nous a déjà montré tant de fois ces caleçons et autres sous vêtements…
Pavillon régional :
Les textes réglementaires sont sans équivoque. À part le national, aucun autre pavillon ne peut être arboré à bord des navires de plaisance, de pêche et de commerce. Autour de St Cast, il n’est pas rare de voir des navires de plaisance arborer exclusivement le «Gwenn ha Du» oriflamme identitaire de notre Bretagne. Dans les faits, il existe une certaine souplesse sur le sujet. Seul le fait de ne pas avoir le pavillon national, dans l'équipement obligatoire du navire, peut faire l'objet d'un procès-verbal.
Si vous souhaitez vous conformer aux règles de l’étiquette navale tout en souhaitant honorer notre région Bretonne ou si vous êtes de passage dans celle-ci. Alors, vous le hisserez à tribord dans l’esprit du pavillon de courtoisie en arborant à l’arrière comme il se doit notre pavillon national.